
Angel Nieves, Adolfo Rodríguez Montesinos, Saltillo... Ces trois élevages sortis des sentiers battus ont été présentés à Orthez par la nouvelle commission taurine, et même si les résultats furent divers, les organisateurs ont eu le mérite de les sortir de l'ombre. Car très souvent ailleurs, pour ne pas dire toujours, on préfère se casser la gueule avec un élevage commercial qui fait combattre entre dix et vingt corridas par an plutôt qu'avec un élevage méconnu et loin d'être marqué par la mode de la tauromachie unique et aseptisée.
Et pour cette raison, j'ai du mal à comprendre les personnes qui passent leur temps à fustiger le président de cette Commission, Xavier Klein. Heureusement qu'il y a des types comme lui actuellement au niveau des organisateurs, car il est un personnage qui dit ce qu'il pense, et qui montre que le taureau est l'élément central de la corrida. A Orthez, ils ont su démontrer cette année qu'ils étaient capables de faire sortir plus de toros intéressants en une journée avec un petit budget que Mont-de-Marsan en cinq avec des moyens incomparables.
Le mérite revient ainsi à ceux qui basent leur programmation sur des choses concrètes, c'est-à-dire les toros, plutôt que sur des spéculations. On pense à l'exemple de José Tomás qui devait être l'attraction de la Madeleine 2010. Et au final, il n'y eut ni José Tomás ni caste. Avant de monter des bodegas vendant des bières à trois euros, peut-être qu'il est préférable de penser au toro. Commencer par balayer devant sa porte peut également être une bonne chose. En tous cas, le déklein n'est pas près d'arriver.
Florent