Dimanche 27
octobre. A Rodilhan, petit village du Gard, des opposants à la
corrida partent une fois de plus à la recherche de la médiatisation
à outrance. On leur a pourtant dit – par l'intermédiaire
d'arrêtés préfectoraux et municipaux – de rester à distance.
Ces gens-là défilent sous la bannière d'une association appelée
"Comité Radicalement Anti-Corrida", alors
que "Comité Anti-Corrida" aurait pu largement suffire !
Que vient
donc faire ce "Radicalement" ? Un adverbe
inutile, qui résonne dans nos oreilles comme le vulgaire bruit d'un
crachat. Comité Radicalement Anti-Corrida, ou "CRAC" si
vous préférez, une association officiellement pacifiste. Mais c'est
pas du peace and love...
A
600 kilomètres de là, je me doute que ces braves gens sont prêts à
tout type d'exaction pour faire parler de leur cause. A l'intérieur,
la colère monte, car je commence sérieusement à en avoir marre de
ces types qui viennent chaque jour nous traiter de "sanguinaires",
de "barbares", de "sadiques", d'"assassins",
de "dégénérés", de "tortionnaires" et j'en
passe... Alors qu'ils ne connaissent strictement rien à la corrida,
que ce soit ses tenants ou ses aboutissants. Ils ne nous connaissent
pas davantage nous aficionados, et nos motivations qui nous font
aller aux arènes, avec calme, sérénité, et espoir de voir des
courses d'anthologie.
L'automne
sonne, et l'hystérique cacophonie des anti-corridas est là. Je
préférerais ne pas en parler. Normalement, on ne devrait pas en
parler. Mais toutes ces chaînes d'information en continu, ces sites
où l'on publie des brèves sans même vérifier l'info, et autres,
constituent un cocktail parfois surprenant, qui peut conduire à de
sérieuses désinformations. Et les coups de sabre donnés à la
déontologie journalistique sont légion depuis pas mal de temps.
Rodilhan,
dimanche 27 octobre. Les copains sur place me racontent un peu la
scène par textos. Dans le village, le périmètre ressemble à la
prison des Baumettes, juste parce que des illuminés ont décidé
qu'ils mèneraient autour de celui-ci une sorte de "révolte"...
contre quelque chose qu'ils ne connaissent pas. Iront-ils un jour
manifester devant les abattoirs et les employés qui abattent à la
chaîne des animaux ?
Les médias
sont dangereux à l'heure actuelle, et ils ont leur part de
responsabilité dans bien des dérives. On médiatise n'importe quel
sujet, pourvu que l'on suscite l'indignation et surtout l'audience !
A Rodilhan,
les antis-corridas cherchaient un sursaut médiatique après leur
"glorieux exploit" de Rion-des-Landes fin
août. La palme revient quand même à leur chef auto-proclamé, le
fameux Jean-Pierre G., dont le charisme est comparable à celui d'un
guichetier au péage d'une autoroute. Le brave homme multiplie les
recours administratifs et autres pour mettre à mal la corrida, il
aime recourir le plus possible au droit... Mais rappelons qu'à la
radio, après la décision du Conseil constitutionnel en 2012, ce
même Jean-Pierre G. décrivait la France comme une "dictature
tauromachique". Son envie de faire de la corrida un sujet de
société ne fonctionne pas, alors lui et sa bande de bras-cassés
foncent droit dans le mur. Jusqu'où iront-ils ?
Et
pourtant, ils ont toujours le culot de définir la corrida comme un
"trouble à l'ordre public", ils ont encore plus de culot
d'évoquer leur "désobéissance civile". Des concepts
totalement éloignés de la réalité. Quelle vérité ces gens-là
peuvent-ils incarner ?
Et
que dire de leurs insultes et de leurs invectives ? Si ce n'est
qu'elles sont lassantes ? En fin de compte, leurs actions ressemblent
fortement à une parodie de micro-société.
Et
Michel Audiard disait "Les cons ça ose tout, c'est même à ça
qu'on les reconnaît".
A
suivre...
Florent