19 mars, le jour du patron, festivités de San José, et clôture habituelle des Fallas de Valencia.
Valencia,
c'est la capitale du Levant en Espagne. À l'Est, une ville agréable,
dont on peut apprécier aussi bien le centre historique que les
édifices modernes aux alentours. Son gigantesque marché central,
ses deux clubs de foot, le Valencia CF et le Levante.
En
mars, il se peut parfois qu'il y fasse frisquet. Mais la proximité
de la Grande bleue offre des températures douces à toute saison et
un ensoleillement généreux, une vertu déployée dans l'arène par
les enfants de la terre, de différentes générations, de Vicente
Ruiz "El Soro" à Román.

Dans
tous les villages autour, il y a une passion dingue pour les toros
dans la rue. On les compte par centaines chaque année.
Ironie
du sort et curiosité, en 2020, seule la course d'ouverture, une
novillada sans picadors de Jandilla pour six élèves d'écoles
taurines, le dimanche 8 mars, a pu être célébrée. On dit que le
lot de novillos de Fuente Ymbro qui attendait dans les corrales pour
être combattu le jeudi 12 mars par El Rafi, Miguelito et El Niño de
las Monjas a été ramené à l'élevage une fois l'annonce de
l'annulation de la feria. Et le camion transportant la novillada d'El
Parralejo du 13 mars a pour sa part dû faire demi-tour en chemin.
La
plaza devait aussi fêter Andrés Roca Rey, qui chaque année y
connaît de grands succès, et pour lequel la corrida du 14 mars
affichait déjà le "no hay billetes" une semaine
auparavant. Autant de billets devant être remboursés.
Les
Fallas, sur le plan taurin, sont quant à elles très suivies, car la
feria est retransmise à la télévision. On parle là de la première
grande feria de l'année en Europe.
Cette
feria 2020 devait célébrer le 16 mars les trente ans d'alternative
d'Enrique Ponce dans la même arène, lors d'un mano a mano avec
Pablo Aguado – qui n'était pas né le 16 mars 90 – face à une
corrida de Juan Pedro Domecq. La longévité de Ponce dans l'arène
est incroyable, à un tel niveau, et en toréant pendant autant de
saisons. Mais à Valencia le sort l'accable récemment. Corrida des
trente ans d'alternative annulée. Et en 2019, il avait inauguré un
costume blanc et noir en hommage au CF Valencia pour son centenaire.
Résultat : une grave blessure au genou en retombant mal après avoir
été soulevé par un toro de García Jiménez. L'emblème du
Valencia : une chauve-souris. Attention au mauvais oeil.

Une
arène avec deux rendez-vous majeurs sur quatre au total dans la
saison. Les Fallas, et la feria de juillet.
Des
Fallas de cette année, on pouvait reprocher qu'elles soient
essentiellement tournées vers les corridas de vedettes, et sans
affiche torista.
En
2019, c'est pourtant lors de la corrida de Victorino Martín que l'on
avait pu voir l'une des images fortes de la feria. Blessé et
héroïque face à son premier toro, Octavio Chacón était allé
recevoir des soins à l'infirmerie. Grâce aux caméras de
télévision, on avait pu remarquer son attitude, son sang-froid, et
sa détermination d'aller affronter son second adversaire. En torero.
Florent
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